PORTE-AVIONS DU JAPON 1939-1945
De Pearl Harbor à la défaite de Midway, au cours d’une des campagnes les plus étonnantes de toute l’histoire navale, les porte-avions japonais jouèrent un rôle décisif, changeant la nature de la guerre sur mer.
JAPON
Le Hosho, pétrolier reconverti, entra en service en 1922 comme porte-avions, à la suite de la visite d’une mission technique britannique. L’îlot d’origine fut rempalcé, en moins d’un an, par un pont bout en bout.
Akagi avec une aviation embarquée forte de soixante-dix appareils, l’Akagi représentait un progrès considérable.
Les deux courts ponts d’envole du Kaga à l’avant n’étaient pas très performants et ils furent remplacés en 1934.
Le Ryujo avait été conçu afin de proposer le potentiel maximal au regard d’un tonnage limité.
Le Ryujo avait été conçu afin de proposer le potentiel maximal au regard d’un tonnage limité.
Le Soryu développait une puissance suffisante pour porter sa vitesse à 34,5 nœuds. En dépit d’un déplacement inférieur à 20 000 tonnes, le navire embarquait entre 60 et 70 avions. Les cheminées sont inclinées vers le bas au niveau du pont d’envol, une configuration typique des porte-avions japonais.
Le Soryu photographié lors de ses essais en mer en 1938. Il servit de modèle pour la plupart des porte-avions japonais ultérieur. Rapide il pouvait en outre emmener beaucoup d’appareils, mais manquant de protection, il encaissait mal les coups adverses. Il fut coulé par l’aviation embarquée du Yorktown.
Plus large que le Soryu, le Hiryu bénéficiait d’un déplacement accru qui permettait d’augmenter la distance franchissable de 4 828 km. Mieux protégé, avec un gaillard d’avant plus élevé, le navire avait une bonne tenue en mer.
Photographié ici pendant des essais réalisés au large de Tateyama en avril 1938. Le Hiryu était une version améliorée du Soryu, disposant d’une endurance accrue. L’îlot se trouvait à bâbord, enfin de permettre des manœuvres avec un porte-avions classique.
Les bâtiments de la classe Shokaku étaient sans conteste les meilleurs porte-avions de leur temps. Mais en dépit d’un puissant équipement antiaérien. Ils souffraient de la vulnérabilité des conduites de carburant.
Le Shokaku lors de ses derniers essais en août 1941. La plupart des défauts du Soryu et du Hiryu y furent corrigés; en revanche le nombre d’avions embarqués demeurait la même. La vitesse dépassait les 34 nœuds et la protection avait été nettement renforcée.
Le Zuiko et le Shoho furent des ravitailleurs de sous-marins dotés de moteurs Diesel qui devaient être remplacés par des turbines pendant la refonte des deux navires.
Le Hoho entra en service en janvier 1942, mais à la différence du Zuiho, sa vie opérationnelle fut très brève.
Les navires de la classe Junyo disposaient de coques spacieuses et comportaient deux hangars. Mais ils ne disposaient pas de catapulte et leur vitesse restait faible.
Le Junyo mouillé à Sasebo après la reddition du Japon. Résultat de la conversion des deux paquebots, les porte-avions de la classe Junyo furent les premiers à comporter une cheminée dans l’îlot.
Le Taiho était sans conteste le plus avancé de tous les porte-avions japonais, grâce à son pont d’envol blindé, son armement et son radar.
La classe Unryu devait être construite en raison de dix-sept unités, mais seulement trois navires furent construits.
La classe Unryu en mer en 1944. Le navire ne devait pas rester opérationnel longtemps. Ayant été coulé en décembre 1944 dans la mer de Chine par le sous-marin Redfish.
Le Sinamo aurait dût être le troisième cuirassé de la classe Yamato, mais il devint le plus grand porte-avions de la guerre.
Les Japonais convertirent un certain nombre de navires marchands en porte-avions d’escorte.
Les trois navires de la classe Taiyo furent avant tout affectés à des tâches de transport et d’entraînement. Leur puissant armement antiaérien ne leur fut d’aucune utilité, tous les trois furent torpillés.
PHOTOS
Sur le pont d’un porte-avions japonais des intercepteurs Mitsubishi A6m2 Zero attendent l’ordre de décoller pour une mission d’escorte vers Pearl Harbor. Une des fonctions de la première vague était de neutraliser toute défense aérienne adverse.
Après avoir repéré les navires britanniques, un hydravion E13A guida une importante force aéronavale qui régla leur compte aux croiseurs britanniques, le Cornwall s’enfonce lentement dans les flots.
Dernier survivant des quatre porte-avions japonais engagés à Midway, le Hiryu fut touché par des bombardiers Dauntless Douglas SBD, le 4 juin 1942 en fin de journée.
L’Akagi, lancé à toute vitesse, échappe aux bombes lancées par des Boeing B-17. Il fallut attendre l’entrée en scène des bombardiers du Yorktown et de l’Entreprise pour voir les navires japonais envoyés par le fond.
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