PISTOLETS-MITRAILLEURS 1939-1945
Le pistolet-mitrailleur est né dans la boue des tranchées, de la Première Guerre mondiale. A ce moment s’est fait jour le besoin d’une arme simple, à grande cadence de tir, pouvant être fabriquée massivement et à moindre coût. Les Italiens seront les premiers à concevoir une arme de ce type, le Villar-Perosa, bientôt suivi par le MP18 allemand.
AUSTRALIE
Le pistolet-mitrailleur Owen. Cette arme, solide et fiable, acquit très vite dans la jungle de Nouvelle-Guinée une bonne réputation.
L’emplacement original du chargeur ne gênait pas les soldats qui tiraient à la hanche.
TCHÉCOSLOVAQUIE
Le ZK était une arme bien usinée et assemblée. Elle possédait un bipied et deux cadences de tir. Le canon s’ôtait très facilement. La Waffen SS fut le principal utilisateur de ce lourd mais excellent pistolet-mitrailleur, à la parfaite fiabilité.
FINLANDE
Le Suomi m/1931, un des meilleurs pistolets-mitrailleurs jamais construits. Capable de résister aux plus mauvais traitements, cette arme fut utilisée par les unités de la Waffen SS.
Deux soldats de la Waffen SS utilisant le Suomi m/1931. La plupart des pistolets-mitrailleurs ne sont précis qu’a une distance de quelques mètres et perdent de leur efficacité au-delà de 50 m. Le Suomi m/1931, reste précis à une distance qui peut atteindre 300 m.
ROYAUME-UNI
Le Sten Mk II, le pistolet-mitrailleur le plus répandu au sein des forces alliées.
Des troupes aéroportées britanniques s’entraînent à l’utilisation du Sten.
Le Sten Mk V, une version plus élaborée du modèle de base.
Un combattant anglais armé d’un Sten Mk II Dans les ruines du monastère de Cassino.
Les photographies authentiques de la résistance française au combat sont rares. Celle-ci, dévoilant la présence de Sten dans l’armement des résistants, a été prise pendant l’été 1944.
Une séance d’instructions dans un maquis de la haute-Loire. Les résistants font connaissance avec la Sten Mk II, dont des grandes quantités ont été parachutées tout au long de l’occupation allemande en France.
Le Lanchester, une copie du MP38 allemand, réalisé pour le compte de l,armée et de la marine britannique qui avaient besoin d’un pistolet-mitrailleur, sans pouvoir compter sur le temps nécessaire à la conception d’une arme originale.
Une troupe de débarquement, armée de Lanchester (dotés de tenons de baïonnettes et de viseurs de fusil Lee Enfield), conduit en captivité des sous-mariniers de la Kriegsmarine vers un camp de captivité en Grande-Bretagne.
FRANCE
Le pistolet-mitrailleur Mas 1938 fut une arme en avance sur son temps. Mais malheureusement, d’une trop grande complexité mécanique pour pouvoir survivre aux nécessités de la production en masse de temps de guerre.
Ce profil du Mas 38 dévoile la grande complexité mécanique de l’arme. L’utilisation de la crosse pour loger le ressort récupérateur permettait d’obtenir un pistolet-mitrailleur plus court que ses principaux concurrents sur le marché. En revanche, l’arme était difficile à démonter et à réparer.
Le Steyr-Solothurn SI-100 une version autrichienne du pistolet-mitrailleur allemand MP 18. Cette arme fut produite pendant les années vingt et trente, essentiellement dans un but commercial. Ses excellentes performances expliquent sa grande longévité sur le marché des armes.
Un soldat allemand se servant du pistolet-mitrailleur Steyr-Solothurn SI 100, L’armée allemande passa une grande commande de cette arme.
JAPON
Le pistolet-mitrailleur type-100 japonais, une simple copie du S1-100.
Un soldat japonais en tenue tropicale armée du type-100. Cette arme ne fut jamais fabriquée en quantité suffisante pour satisfaire l’armée impériale.
ÉTATS-UNIS
L’UD M’42 ne fut pas agréé par l’armée américaine, mais, néanmoins de grandes quantités en furent commandées pour être livrées aux partisans opérant dans les territoires occupés d’Europe et équipèrent également des unités spéciales alliées.
Le pistolet-mitrailleur américain M3A1 était conçu avec les mêmes impératifs de simplicité et de prix de revient bas que ses homologues anglais Sten et allemand MP-40.
Le M3A1 sut faire reconnaître ses qualités par les soldats américains, qui en raison de sa forme, le surnommèrent pompe à graisse.
La Thompson M1928 le modèle classique, rendu célèbre par les films de gangsters produit par Hollywood; il n’avait pourtant pas obtenu un grand succès commercial avant la guerre auprès de l’armée ou de la police américaines.
En 1939 et en 1914, le Royaume-Uni avait commandé un grand nombre de pistolets-mitrailleurs Thompson. Ce soldat pointe un modèle 1928, doté d’un chargeur circulaire de 50 cartouches, trop complexe et bruyant pour être utilisé en première ligne.
Le M1A1; ce pistolet-mitrailleur ne différait pas beaucoup du M1. Néanmoins, son mécanisme interne était très simplifié, ce qui facilitait grandement sa fabrication en masse. Le M1A1 sera la dernière version du Thompson.
Un soldat originaire de la Nouvelle-Zélande photographié pendant la bataille du Monte Cassino. Il utilise une version militarisée du M1928, dans laquelle la poignée pistolet pour la main gauche a été remplacée par une poignée horizontale ordinaire, plus économique à produire.
Dans les combats rapprochés, le Thompson faisait preuve d’une grande efficacité et d’une remarquable souplesse d’emploi. La robustesse des versions M1 et M1A1 renforçait encore sa popularité auprès des combattants tant américains qu’anglais.
Le Reising modèle 50 fut un des pistolets-mitrailleurs américains les moins réussis. Il illustre le principe qu'’une amélioration technique peut desservir une arme si elle lui apporte une trop grande complexité.
ALLEMAGNE
Le MP28 reprenait en améliorant, les principes de base de l’agencement général du MP18 originel.
Le pistolet-mitrailleur MP38. En dépit du fait que cette arme a été conçue en vue d’une production de masse, elle comportait de nombreuses pièces usinées. Celle-ci seront à leur tour estampées et donneront naissance au MP40.
Dans un troue d’obus des faubourgs de Stalingrad, deux Panzergrenadiere se prépare à partir à l’assaut des positions ennemies. Dans des situations semblables, la puissance de feu dévastatrice des MP40 balayait tous les obstacles devant les soldats et les protégeait du feu adverse.
Un caporal de la Wehrmacht armé d’un MP 40, Ce pistolet-mitrailleur était presque identique au MP38, excepté le fait qu'’il mettait en œuvre des méthodes de fabrication simplifiées.
Un profil du MP 38. Il faut remarquer l’alignement des pièces, qui utilisent au mieux la place disponible. Le ressort récupérateur se trouve dans un tube télescopique qui permet d’éviter la pénétration des corps étrangers. Les concepteurs allemands ont mis au point un mécanisme de détente très simple.
Un MP 40 en action pendant la bataille de Stalingrad.
UNION SOVIÉTIQUE
Un PPD-1934 inaugurait une tradition de l’armurerie soviétique : le canon chromé. Celui-ci ralentissait l’usure et facilitait l’entretien de l’arme.
Le PPSh-41, le pistolet-mitrailleur le plus répandu au sein de l’Armée rouge. Cette arme, mise au point dans des circonstances graves, participa activement à la victoire de l’Armée rouge.
La Wehrmacht fut très impressionnée par les performances du PPSh-41. Si le MP40 manquait, les Allemands n’hésitaient pas à utiliser les grands stocks de PPSh-41 pris lors de l’avance en territoire soviétique. Le pistolet-mitrailleur pouvait également utiliser la cartouche allemande de 7,63 mm Mauser. Vers la fin de la guerre, nombre de PPSh-41 avaient été transformés pour recevoir les munitions allemandes de 9 mm.
Jeune garçon soviétique avec un pistolet-mitrailleur PPSh-41 lors de la bataille de Stalingrad.
ITALIE
Le Beretta modèle 1938, beau bien équilibré, agréable à tenir en main et à utiliser, ce pistolet-mitrailleur plaisait aux soldats. Rien n’était épargné pour améliorer la finition et en conséquence, cette arme demeurait fiable en tout temps. L’exemplaire de la photographie est doté d’un chargeur de 10 cartouches.
Des troupes italiennes sur le front de Tunisie. A côté de chaque homme, un pistolet-mitrailleur Beretta 1938, prêt à l’emploi. Très précis, le modèle 1938 pouvait être utilisé avec profit dans des distances atteignant 300 m. L’arme de gauche est équipée d’un chargeur de 10 cartouches, utilisé dans le tir au coup par coup.
Après la déclaration de guerre, la demande de pistolets-mitrailleurs atteignit de telles quantités, que la firme Beretta fut incapable de conserver les mêmes standards de qualité qu’en tant de paix. Néanmoins, le modèle 38/40 demeurait une arme excellente.
Un membre des jeunesses fascistes porte un pistolet-mitrailleur Beretta modèle 1938 lors d’une remise de décoration par le général Bastico. Les adolescents pouvaient apprendre l’usage des armes dans les diverses organisations de jeunes mises sur pied par le parti fasciste.
PHOTOS
La bataille d’Okinawa
Les chars d’assaut et les fantassins de la 1re division de Marines doivent faire face aux 67 000 soldats japonais du général Ushijima, renforcés par 20 000 supplétifs recrutés parmi la population de l’Île. Les troupes japonaises sont dotées d’armes lourdes (artillerie, chars) dispersées dans un vaste réseau de défense qui a transformé l’Île d’Okinawa en une redoutable forteresse.
Les forces américaines, débarquées sans trop de pertes, vont rencontrer au fur et à mesure de leur progression à l’intérieur des terres une farouche résistance de la part des soldats japonais.
Le courage des soldats japonais ne leur offrait qu’une seule issue, le combat jusqu’à la mort. Seuls quelques civils ont survécu à la bataille.
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