ESCORTEURS 1939-1945
De tous les pays qui participèrent à la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni et le Japon étaient ceux qui dépendaient le plus des transports maritimes. Toute menace pesant sur leur flotte de commerce était mortelle pour eux. Ils devaient donc absolument se doter de moyens de défense nécessaire.
ALLEMAGNE
La classe Wolf et Möwe d’abord rangés dans la catégorie des destroyers, les torpilleurs Type 23 furent utilisés de façon intensive en mer du Nord et dans la Manche.
Malgré les lignes agréables, les escorteurs de la classe F ne donnèrent jamais vraiment satisfaction, peut être parce qu’ils étaient équipés de nouvelles turbines à vapeur à haute pression encore expérimentales.
Le F2 en 1938. Les Geleitboote n’avaient pas de bonnes qualités nautiques, malgré des lignes qui évoquaient celles des destroyers. La plupart d’entre eux furent allongés et dotés en conséquence d’une étrave élancée.
ITALIE
La Classe Spica fut conçu pour remplir des fonctions de torpilleurs; ils devinrent en fait des escorteurs anti-sous-marins
La classe Gabbiano dotée propulsion Diesel, était en outre équipée de moteurs électriques pour traquer silencieusement les sous-marins qui pouvait être déployé jusqu’à dix lance-grenades ASM.
Le Gabbiano donna son nom à une classe qui devait compter soixante unités. Contrairement à leurs équivalents Britanniques, il n’était pas demandé à ces corvettes de pouvoir affronter les hivers de l’Atlantique Nord.
JAPON
Kaibokan Type a et Type B. Escorteurs polyvalents, les Type A étaient à l’origine assez mal armé, mais, en 1944, leur capacité de grenades ASM était passée de 12 à 60 et leur équipement antiaérien pouvait comprendre 15 canons de 25 mm ou plus. Ils n’étaient pas très rapides, mais les Diesels leur donnaient une autonomie très importante.
Le Shisaka à la version améliorée Type B, quitte Osaka en décembre 1944. Plus simple, mais plus rapide et mieux armé que ses prédécesseurs. Il fut cédé à la Chine après la guerre. Rebaptisé Hui-An.
Le Kaibokan Type C et Type D le programme d’urgence de 1943 exigeait la construction d’un grand nombre de navires dans des délais très courts. Version réduites du Type B, les Kaibokan C et D furent réalisés en quatre mois seulement; ils avaient des équipements sobres, une coque préfabriquée et ne différaient entre eux que par leur système propulsif.
Le Kaibokan No 17, escorteur de la série Type C, au large de Yokohama en avril 1944. Plus petit et plus lent que le Type B (mais doté lui aussi d’une excellente autonomie), ce modèle simplifié fut produit dans le cadre du programme d’urgence de 1943. Le No 17 fut coulé au mois janvier 1945.
ROYAUME-UNI
La classe Isles le HMS Shillay en février 1945. Ce modèle avait des qualités nautiques et une autonomie satisfaisantes, mais ses performances n’avaient rien de particulièrement remarquable.
Classe Flower le mauvais état extérieur du HMS Myosotis est la conséquence inévitable d’opérations constantes dans l’Atlantique. La classe Flower servit au début du conflit à des fonctions d’escorte.
Le HMS Lotus avant son transfert à la France, en 1942, où il reçut le nom de Commandement d’Estienne d’Orves. D’abord destiné à des fonctions d’escorte côtière, il fut également équipé de dispositifs de mines.
La classe Black Swan Cette photo montre le HMS Amethyst qui, quelques années après la guerre allait subir des dommages pendant la guerre civile chinoise.
La classe Hunt Type III différait surtout des Type II par l’addition d’double lance-torpilles qui permettait de disposer d’un armement mieux équilibré. Plus de quatre-vingts Hunt furent construits, toutes versions confondues, et dix-neuf ne survécurent pas au conflit. Beaucoup servirent ensuite dans d’autres marines.
Destroyer de la classe Hunt Type I, le HMS Southdown mouille dans un port de la côte est du Royaume-Uni. Ces bateaux n’avaient pas l’autonomie nécessaire pour opérer dans l’Atlantique.
La classe Castle l’une des conséquences de l’installation du triple lanceur Squid entre le canon et la passerelle fut la réduction du nombre de grenades anti-sous-marines classiques embarquées. Alors qu'’un Flower pouvait en avoir jusqu’à 72, un Castle n’en transportait que 15.
La classe Bangor, Bathurst et Algerine le HMS Rowena faisait partie des Algerine équipés de machines à triple détente, 29 seulement des 101 unités de la classe ayant reçut des turbines.
La classe River l’escorteur océanique dotés d’un rayon d’action de 12 970 km, les river reçurent à l’origine des dispositifs de dragage de mines presque totalement inutiles. Lorsqu’ils furent débarrassés de ce matériel, leur capacité en combustible, et donc leur autonomie, augmentèrent sensiblement.
ÉTATS-UNIS
Type DE sauf en ce qui concerne le choix de la batterie principale, la plupart des DE déployaient le même armement.
Ce navire fut l’un des premiers DE construits pour l’US Navy. Les six classes réalisées différaient essentiellement par leur système propulsif.
Les Types PC et PCE contrairement aux PC, les PCE furent développés à partir d’un modèle de dragueur de mines.
FRANCE
La classe Élan La Royal Navy remplaça les canons jumelés de 100 mm installés sur les navires français par des pièces britanniques de 102 mm. Ces bâtiments ne furent jamais utilisés pour le dragage de Mines, mais ils pouvaient transporter des grenades ASM. Après la défaite française, ils furent déployés par les deux camps.
PHOTOS
La route maritime, d’une importance capitale, qu’utilisaient les Britanniques pour traverser l’Atlantique Nord, exigeait des escorteurs possédant de bonnes qualités nautiques et un grand rayon d’action. Les Hunt avaient un armement trop volumineux et ne possédaient pas l’endurance nécessaire.
La bataille de l’Atlantique fit des victimes dans les deux camps. Il y eut même des occasions où le chasseur devint gibier, comme le montre cet escorteur britannique de la classe Hunt, touché à l’arrière par une torpille allemande, il regagne le port tant bien que mal.
La route de l’Atlantique a été indispensable à la survie de la Grande-Bretagne, qui, au début, sembla devoir perdre la guerre à cause des U-Boote. La réapparition des convois, les progrès de la lutte ASM et de la protection de l’aviation changèrent finalement le cours des événements.
Le HMS Starling en 1944, un sloop d’escorte modifié, de la classe Black Swan (classé comme frégate avant la guerre).
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