AVIONS À RÉACTION 1939-1945
Les avions équipés de moteurs à piston ont livré l’essentiel des combats aériens de la Seconde Guerre mondiale. Mais dans le même temps, les constructeurs s’efforçaient de parfaire les nouveaux systèmes de propulsion à réaction ainsi que les moteurs fusées pour en doter les avions de combat.
ALLEMAGNE
Un Arados Ar 234B-2, mis en janvier 1945 au sein du KG 76 stationné à Rheine et Achmer.
L’Ar 234B fut, après la guerre, étudié avec beaucoup d’intérêt par les aviations alliées.
Sorte de missile piloté, le Bachem Ba 349 Natter devait être lancé à l’approche des bombardiers alliés. Le Natter les aurait ensuite attaqués à l’aide de ses roquettes. Heureusement pour ses pilotes, cet appareil ne fut jamais mis en service.
Le Fieseler Fi 103R Reichenberg IV.
Le Fi 103 (V1) est une des armes les plus étranges mises au point par les Allemands. Sorte d’avion-suicide, il devait permettre de réaliser des attaques d’une grande précision contre des cibles importantes, en particulier des navires.
En dépit de sa mise au point précipitée, le Heinkel He 162 Salamander était un bon avion qui, entre les mains d’u pilote expérimenté aurait pu causer des pertes importantes à l’aviation alliée.
L’He 162 ne put être mis en ligne assez tôt pour renverser le sort de la bataille aérienne au-dessus du Reich.
Le premier vol réalisé par un avion à réaction fut celui effectué par un Heinkel He 178, le 27 août 1939. En dépit d’un réacteur plus performant, les britanniques ne feront de même que deux ans plus tard.
L’He 178 fut construit qu’à un seul exemplaire. La configuration de cet appareil était réellement en avance de son temps. Le prototype, conservé au musée de l’Air de Berlin, fut détruit au cours d’un bombardement allié.
Premier turboréacteur conçu spécifiquement comme un avion de combat, le Heinkel He 280 fut néanmoins abandonné en faveur du Me 262, en raison d’un grand nombre de défauts techniques.
L’He 280V-1 fit de nombreux essais en vol, remorqué par deux Bf 110. Le prototype effectua son premier vol motorisé le 2 avril 1945. La photographie prise lors de l’atterrissage à Marienehe. Pour ce vol, les moteurs n’avaient pas été recouverts.
Bien qu’il n’ait jamais volé, le Heinkel Hs 132 était un appareil très intéressant. Sa configuration ressemblait à celle du Heinkel 162, à la différence que le pilote était couché dans le nez de l’appareil enfin de mieux encaisser l’accélération du Hs 132 au sortir de son piqué.
Le Horten Ho IX (Gotha Go 229) fut le seul appareil de la série de prototype conçus par les frères Horten à effectuer des vols à l’aide de turboréacteurs.
Le Junkers JuV287V-1 fut le projet le plus révolutionnaire des concepteurs allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce prototype unique possédait une aile en flèche inverse et quatre réacteurs.
Ce Messerchmitt Me 262A-2a/U1 fut mis en œuvre par le Erprobungskommando Schenk, une formation expérimentale du KG 51, afin d’étudier tout les possibilités d’emploi de l’appareil.
Doté d’une roulette de queue, ce Messerchmitt Me 262v-2, fut le 2e Me à voler propulsé par deux turboréacteurs. Les prototypes antérieurs avaient fait appel à des moteurs à piston.
ITALIE
Le Caproni-Campini Ni (CC 2.) faisait appel à un principe de fonctionnement complexe qui ne fut jamais utilisé par un autre appareil.
La vitesse maximale du N1 (CC.2 ne dépassait pas 375 km/h. L’appareil n’avait pour but que de prouver la viabilité du système de propulsion. Mais celui-ci était trop complexe pour que l’Italie puisse en assurer le développement et l’amélioration.
JAPON
Le Nakajima Kikka reprenait la configuration du Me 262, mais en raison de la faiblesse du moteur, les dimensions du prototype durent être réduites.
Propulsé par trois roquettes de queue, le Yukosuka MXY7 Ohka n’était rien d’autre qu’une bombe pilotée, libérée d’un appareil porteur à proximité de la cible. Le pilote, enfermé dans son habitacle, n’avait en décollant plus qu'un seul but faire le maximum de dégâts aux navires ennemis.
ROYAUME-UNI
Le Vampire d'Havilland effectua son vol initial en avril 1945. Mais les premiers exemplaires de série ne parvinrent à la RAF qu’en 1946.
Deux exemplaires seulement du Gloster E.28/39 furent construits. Un exemplaire fut perdu à la suite d’un accident et le second survécut pour être exposé dans le musée londonien des Sciences et des techniques.
Le Gloster Meteor immatriculé EE211/G était le deuxième appareil sorti des chaînes de montage. Armé de quatre canons de 20 mm et propulsé par deux turboréacteurs Welland 1, il a une vitesse maximale de 668 km/h.
ÉTATS-UNIS
Bell P-59 Airacomet doté d’une nouvelle dérive le premier avion américain turboréacteur construit entre 1943 et 1944. L’appareil ne fut jamais opérationnel. Cet échec n’était pas surprenant, les Américains n’ayant fait aucune recherche sérieuse pour le P-59.
En raison de performances nettement insuffisantes, les Airacomet ne fut jamais mis en service au sein de l’USS Air Force.
Le P-80 était propulsé par un moteur J33 qui remplaçait le British Halford. Grâce à de constantes améliorations techniques, le P-80 devint le plus réussi des chasseurs à réaction de la première génération.
UNION SOVIÉTIQUE
Le troisième prototype du Berez-Isa BI était doté d’un train d’atterrissage escamotable à skis qui pouvaient être remplacés par des roues en fonction des conditions climatiques. L’appareil était armé de deux canons de 20 mm.
Le troisième prototype du Berez-Isa BI photographié au moment du décollage.
Photos
Les constructeurs d’avions allemands n’ont jamais été arrêtés par les conformismes. C’est vraie tout particulièrement quand on considère l’audace dont ils firent preuve dans la conception des réacteurs et des moteurs-fusées.
Le chariot largable qui permettait au Me 163 de décoller était un des plus graves inconvénients présentés de cet appareil. Afin d’y remédier, une version dotée d’un train escamotable fut mis au point. Le Me 263 V1.
Le bombardier Arado Ar 234 V-13 donna également lieu à de très intéressants développements. Parmi ceux qui atteignirent le stade des essais en vol, l’Ar 234C, propulsé par quatre turboréacteurs BMW 003A-1
Un des avions les plus révolutionnaires mis au point par les ingénieurs allemands. Le Me Messerchmitt P-1101 fut le premier appareil à mettre en œuvre une voilure à géométrie variable. Il devait effectuer ses premiers essais en vol en mai 1945. La fin de la guerre l’en empêcha.
Le Messerchmitt Me 262, bien que ses essais n’aient pas été menés jusqu’à leur terme, administra la preuve de ses qualités au combat. C’était un excellent appareil, d’une maniabilité rare et d’une puissance de feu redoutable. On peut même affirmer qu’il a ouvert la voie au développement des avions de combat modernes.
Ce Me 262B-1a/U1 biplace (pilote et opérateur radar) fut mis en service au mois de mai 1945 pour la défense nocturne de la ville de Berlin contre les bombardiers alliés. Le radar Hirschgeweih, aux antennes clairement visibles se trouve dans le nez de l’appareil.
La première tâche des Meteor fut d’abattre les bombes volantes allemandes (V-1). Une fois les pilotes devenus plus expérimentés, un Squadron doté de Meteor fut déployé en Belgique.
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